les ténèbres transparentes

les ténèbres étaient ici hier

les terres tranchantes ô joie éteinte

quelques arbres poussaient

non vers le ciel, mais autour du cou

ainsi s’étaient-ils adaptés

aux métamorphoses de notre nature

 

les ténèbres étaient là

mais comme l’usage des mots

fait mentir le soleil

un feu moqueur brillait en nous

l’avenir n’avait plus d’importance

l’ironie se précipitait à nos bouches

sans arrêt et peu à peu

on en perdait la raison

 

c’est ainsi lorsqu’on est triste

nos ennemis sont nos amoureux

et le hasard l’icône de tout

Référence bibliographique

Jonas Fortier, « les ténèbres transparentes », Chansons transparentes, L’Oie de Cravan, 2019, p. 7. 

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